Cette conversation aurait pu décider du sort de l’Ukraine. Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Joe Biden ont discuté pendant deux heures de la manière d’apaiser les tensions en Europe de l’Est provoquées par Moscou. Avant l’appel vidéo, Biden a appelé des alliés importants : le président français, la chancelière allemande et les premiers ministres de Grande-Bretagne et d’Italie. Ensuite, il devrait les rappeler. Les dirigeants polonais et ukrainiens ne figuraient pas sur la liste des interlocuteurs de Biden.

Les Russes, qui, selon les services américains, pourraient bientôt disposer de 175 000 soldats prêts à envahir, exigent des Américains une garantie écrite que l’Ukraine ne deviendra jamais membre de l’OTAN. Ils souhaitent également que l’Occident rompe sa coopération militaire avec Kiev et n’envoie pas de forces supplémentaires vers les pays situés sur le flanc oriental de l’OTAN. Le journal gouvernemental Rossiyskaya Gazeta a suggéré que le Kremlin pourrait plutôt proposer une alliance pétrolière qui impliquerait une coordination de la politique de production afin de stabiliser les prix du pétrole à un niveau convenable pour les deux pays.

Selon une déclaration de la Maison Blanche, Biden a averti Poutine que si une nouvelle escalade se produisait, « les États-Unis et leurs alliés réagiraient par des mesures économiques et autres fortes ». Les médias ont précédemment écrit que les éléments suivants pourraient être envisagés : le renforcement de la présence militaire sur le flanc oriental de l’OTAN, des restrictions sur les banques russes et une attaque contre le rouble. Comme l’a déclaré hier le chef de la diplomatie lettone Edgars Rinkēvičs, hôte de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance la semaine dernière, le coup le plus dur envisagé serait de couper la Russie du système bancaire SWIFT.